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Crit’air : des milliers de ruraux définitivement exclus des centres-villes ?

Le fossé entre le monde rural et les métropoles est déjà gigantesque. Il s’est élargi encore un

peu plus ce 1 er janvier 2025 par l’application du dispositif Crit’air aux villes les plus importantes de Bretagne, à savoir Nantes et Rennes. L’entrée en application pour Brest se fera en avril.

Les véhicules d’avant 1997 ne pourront plus pénétrer dans les centres-villes de Brest, Nantes et Rennes. 
Les véhicules d’avant 1997 ne pourront plus pénétrer dans les centres-villes de Brest, Nantes et Rennes. 

De quoi s’agit-il ? Les trois agglomérations sont tenues, par la loi, de mettre en œuvre des zones dans lesquelles les véhicules considérés les plus polluants ne puissent plus circuler. Sont concernées pour le moment les voitures, aussi bien essence que diesel, immatriculées avant 1997. Celles-ci, à part quelques exceptions, ne pourront pas obtenir la vignette Crit’air et ne pourront donc plus pénétrer au cœur des villes concernées. Combien sont-elles ? En ce qui concerne nos trois grandes villes bretonnes, aucun chiffre n’est avancé ni précisé par le gouvernement ni par les préfectures. Les chiffres publiés portent sur l’ensemble de l’hexagone mais il semble évident que sur la seule Bretagne à 5 départements des milliers de personnes sont concernées et que pour beaucoup elles sont situées dans les zones rurales où la voiture est indispensable.


Le monde des villes va encore s’éloigner un peu plus du monde des champs.


Relégués en périphérie comme les lépreux…


Un propriétaire de véhicule « non classé » (NC) habitant une grande ville concernée aura toujours la possibilité de se rabattre sur les transports en commun fort développés aussi bien à Nantes, Brest que Rennes. Il subira néanmoins cette décision comme une punition, tout aussi sensible puisse-t-il être aux questions de l’écologie et de l’environnement. On ne choisit pas de rouler avec une vieille guimbarde à moins d’être un passionné de voitures anciennes, qui dans ce cas, peuvent obtenir sous certaines conditions, une dérogation tout comme les véhicules considérés comme d’utilité publique d’urgence (Police, pompiers…) et qui pourront continuer à circuler librement dans les zones à faibles émissions (ZFE). Quant aux populations rurales, la mesure est vécue comme une nouvelle contrainte de difficultés ou d’accès aux centres-villes concernés, au risque d’être verbalisées de 68 euros.


Quel bilan carbone ?


Certes, une période de tolérance sera observée. Mais en attendant, des parkings spécifiques vont être installés et créés à la périphérie des métropoles pour accueillir les « interdits du centre-ville » un peu comme au moyen-âge on reléguait les lépreux et les gueux dans les faubourgs des cités… tout un symbole… et cela avant même que les autres classements de 0 à 5 de la vignette Crit’air se mettent en place d’ici 2030 durcissant encore un peu plus les conditions d’accès aux centres-villes. Il serait au demeurant judicieux de vérifier si au nom du combat de ces ZFE contre les particules fines et aux particules d’oxyde d’azote si le bilan carbone de destruction des véhicules d’avant 1997 est positif par rapport au coût, toujours en bilan carbone, de construction d'un véhicule neuf…

 
 
 

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