Motion de censure : Pourquoi les deux députés nationalistes corses ne l'ont pas votée
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- 9 déc. 2024
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Le groupe LIOT (Groupe libertés, indépendants, outre-mer et territoire), est reçu ce jour, lundi 9 octobre 2024, à l’Elysée. A la quasi-unanimité (23 membres sur 24) il n’a pas voté la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement Barnier, la semaine passée. Ce groupe compte en particulier deux députés nationalistes corses et le député breton, Paul Molac. Les deux députés nationalistes, Paul-André Colombani et Michel Castellani, ont en effet fait le choix de ne pas soutenir la censure tout comme le député du Morbihan. Une décision qui s'explique sans aucun doute par les attentes fortes des Corses dans plusieurs dossiers. Dans son édito de la revue autonomiste Arritti, François Alfonsi, ancien député européen soutenu par Régions et Peuples Solidaires (RPS), membre du groupe Verts/ALE jusqu’en 2024, explique « que la victime collatérale de cette séquence politique pourrait être le budget de la collectivité de Corse grevé par le non-vote de continuité territoriale attendue par le Conseil exécutif ». Il faudra attendre le nouveau gouvernement et le vote d’un budget supplémentaire, pour que la rallonge de 50 millions d’euro soit inscrite.
François Alfonsi rappelle aussi que Catherine Vautrin, ministre sortante de la décentralisation, « a pris des engagements pour la gestion des ports et aéroports… » « Les avancées obtenues par la mobilisation de cet automne et par la position offensive du Conseil exécutif sont objectivement fragilisées dans ce nouveau contexte qui place la Corse à nouveau entre les mains seules de l’administration préfectorale dont les positions avaient mis le feu aux poudres ».
L’éditorialiste d’Arritti s’indigne aussi « des décisions de justice scandaleuses qui ont frappé la langue corse à Marseille et le créole aux Antilles ou encore le catalan devant la cour d’appel de Toulouse. Rappelons que la Collectivité de Corse a porté le dossier devant la cour de cassation ».
François Alfonsi conclue amèrement : « La nouvelle donne politique va donc compliquer à l’envi la gestion du quotidien et renvoyer aux calendes grecques le traitement au fond du dossier corse en vue de l’instauration d’une autonomie de plein droit et de plein exercice… ».
A l’évidence et à la lumière de leur vote au Parlement français les représentants corses, guidés sans doute par l’esprit de Noël, y croient encore…
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