Périclès : Quels liens entre le Président du Département, Maël de Calan et Pierre-Edouard Stérin ?

Maël de Calan président du département du Finistère 

Le dernier numéro de Cash Investigation, diffusé ce mardi 24 juin sur France 2, lève le voile sur les stratégies d’influence déployées par certains milliardaires français, et notamment sur le projet Périclès, piloté et financé par Pierre-Édouard Stérin, figure du capitalisme ultralibéral, exilé fiscal en Belgique, et soutien assumé de l’extrême-droite.

Ce projet, présenté comme une « machine de guerre idéologique » vise à faire basculer les institutions françaises dans une logique réactionnaire. Révélé par « l’Humanité » il y a un an, Périclès (Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes) prévoit d’investir

150 millions d’euros en 10 ans dans la formation des élu-es, la création de « Think tanks », ou le financement de procédures judiciaires pour mener ce qu’ils appellent de la « guérilla juridique ».

C’est dans ce contexte troublant qu’est apparue, à l’écran, sur un tableau des personnalités de droite et d’extrême-droite, la photographie de Maël De Calan, président du Conseil départemental du

Finistère, à côté de celles, notamment d’Éric Ciotti, Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau, classées dans la catégorie : « relation active mais pas de réelle influence ».

Les socialistes du Finistère s’étonnent de cette présence. De quelle nature est cette « relation active » ?

Quelles rencontres, quels échanges, quelles collaborations justifient cette mention ? Les Finistérien-nes ont le droit de savoir.

Ils et elles ont le droit d’exiger la transparence sur les liens que peuvent entretenir leurs représentants avec des intérêts privés, encore plus quand ces intérêts visent ouvertement à affaiblir les principes républicains, démanteler les services publics et individualiser à l’extrême les relations sociales. Nous demandons à Maël De Calan de s’expliquer sur cette mention, et de dire s'il existe des relations passées ou présentes avec Pierre-Édouard Stérin, son entourage ou les structures financées par lui.

La confiance dans les institutions locales appelle une clarification. A défaut, la « relation active » pourrait passer pour de la connivence, voire pour un alignement sur certaines des positions radicales du milliardaire d’extrême-droite ».