Première journée de la session du conseil régional de Bretagne : budget, restrictions financières… Des débats assez ternes en réalité…
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- 12 déc. 2024
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L’assemblée régionale de Bretagne se réunit pour trois jours de session à l’hôtel de Courcy, rue Martenot les mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13 décembre avec pour point principal l’examen du budget 2025. En l’absence de véritables leaders et orateurs les débats de cette première journée sont apparus bien ternes se contentant de porter sur des questions techniques. Peu de propos marquants ou d’envolées… la première surprise venant néanmoins du Président Loig Chesnais-Girard, lors du discours de politique générale en ouverture de séance, qui s’est lancé, reprenant le discours de François Hollande, dans une attaque contre la finance… L’opposition, de droite en particulier, n’a pas manqué de souligner, dans les couloirs, que l’intervention du président socialiste ne manquait pas de sel pour un ancien banquier…
Une ponction de 56,5 millions d’euros !
Un peu plus de 1,9 milliards d’euros c’est le budget de la Région Bretagne. Rapport après rapport, d’abord les recettes, puis les dépenses, les bordereaux se succèdent. Les orateurs des 11 groupes prennent la parole les uns après les autres, tantôt pour 7 minutes selon le nombre de conseillers régionaux par groupe politique, ou pour 15 minutes pour les formations les plus importantes. L’essentiel des discussions porte sur la loi d’orientation financière du gouvernement déchu de Michel Barnier qui a annoncé une ponction de 56,5 millions d’euros par l’Etat sur les finances bretonnes pour la consolidation des finances publiques françaises. Des mots policés qui veulent surtout dire que l’Etat ponctionne les collectivités pour tenter de baisser sa dette abyssale de plus de 3 000 milliards d’euros ! En réalité peu de désaccords dans l’assistance, à part le groupe Breizh ha Gleiz composé essentiellement d’élus UDB et apparentés. L’occasion pour les autonomistes de rappeler les principes généraux de l’autonomie et d’une l’indispensable réforme de l’Etat.
Hausse du coût de la carte grise.
Dans ce cadre budgétaire très contraint, le vice-président Stéphane Perrin confirme que trois compétences ne connaitront aucune coupe budgtéraire : le sport, la culture et les langues de Bretagne. Une décision à l'inverse des orientations prises par la présidente de la région des Pays de Loire, Christelle Morançais, qui a taillé dans le vif en supprimant de nombreuses subventions aux associations culturelles et tout particulièrement pour celles oeuvrant dans le domaine de la culture et la langue bretonne... Du côté des recettes, le grand argentier de la Région Bretagne a annoncé une augmentation du coût de la carte grise des véhicules. Le prix du cheval fiscal passant de 55 euros à son maximum soit 60 euros pour 2025. A noter que les marges de manoeuvre fiscales de la Région Bretagne portent uniquement sur ce levier... La Bretagne, comme les autres régions, ne disposent en effet en réalité d'aucune autonomie fiscale...
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