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Session extraordinaire du conseil régional de Bretagne lundi prochain

Ollivier Allain ou le retour des macronistes dans la majorité régionale. Le maire de Corlay a toujours indiqué qu’il reste fidèle aux idées d’Emmanuel Macron. 
Ollivier Allain ou le retour des macronistes dans la majorité régionale. Le maire de Corlay a toujours indiqué qu’il reste fidèle aux idées d’Emmanuel Macron. 

Les 83 élus du conseil régional de Bretagne sont convoqués lundi 24 février prochain à une session extraordinaire, avec pour ordre du jour la modification de l’exécutif. Les discussions se déroulent depuis plusieurs mois en coulisse. Ne disposant que d’une majorité relative depuis les élections de 2021, le président de région, Loïg Chesnais-Girard, s’est attaché à obtenir une majorité absolue, ce qui, avouons-le, est bien plus facile pour gouverner, d’autant plus au moment où l’écologiste Claire Desmarre a obtenu une victoire devant les tribunaux il y a quelques jours en faisant annuler le budget 2022 de la région, adopté à bulletins secrets. L’élue écologiste estimait que le vote aurait dû être public. Le tribunal administratif lui a donné raison, mais cette décision est sans incidence puisque les comptes administratifs ont ensuite été adoptés et le budget exécuté. Une victoire symbolique, donc.


Une autre victoire, celle des macronistes


Déjà en 2022, quelques abstentions avaient permis à ce budget 2022 d’être adopté. Au-dessus de l’urne planait déjà l’ombre et la main des élus macronistes. C’est leur abstention qui avait permis ce vote, leur leader, Bernard Marboeuf, expliquant « qu’il n’était pas favorable à la stratégie du chaos », et laissant l’institution régionale continuer à œuvrer et à fonctionner. Le risque étant de retourner devant les électeurs… En réalité, des membres de la majorité ont ensuite indiqué que les ponts n’avaient jamais été coupés avec le camp Macron, en partie grâce aux bonnes relations avec Jean-Yves Le Drian, l’homme qui, à l’origine, a installé Loïg Chesnais-Girard dans son fauteuil de président de région, malgré les fortes tensions entre les deux hommes lors de la création de la macronie. Jean-Yves Le Drian et Richard Ferrand avaient tenté de faire basculer l’homme de Liffré dans le camp du pouvoir présidentiel. L’élargissement de la majorité ne s’est pourtant effectué qu’avec trois élus macronistes : Olivier Allain, qui devrait retrouver une vice-présidence, Raymond Le Brazidec et Anne Patault. Ce même élargissement de la majorité s’est ensuite concrétisé dans le cadre de l’éclatement du groupe de Claire Desmares. Ronan Pichon devrait lui aussi se voir promu vice-président, et Goulven Oillic a choisi sa propre voie.


Christian Troadec « er maez »


Cette recomposition de l’exécutif devrait aussi s’accompagner de la nomination de Kaou Hulaud, déléguée jusqu’à présent au gallo, à la vice-présidence des langues de Bretagne, en lieu et place de Christian Troadec, qui boira le calice jusqu’à la lie puisqu’il se verra également retirer, dans la foulée, sa place à la commission permanente, le lieu où s’attribuent toutes les subventions. Christian Troadec « er maez », « dehors », au bénéfice des macronistes. « Une décision exclusivement et purement politique, et non liée à une infraction au code de la route comme tentent de le faire croire certains », explique un membre de la majorité régionale. Troadec était déjà dans le viseur du fait de ses positions fortes pour la langue bretonne, l’autonomie de la Bretagne, la défense des services publics…


Le choix de Kaou Hulaud à la vice-présidence des langues est fortement critiqué par une partie du mouvement breton, certains y voyant un renforcement de la langue gallèse au détriment du breton, les relations entre les deux camps étant depuis toujours très tendues.

 
 
 

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