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Tribune libre de Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne : « Pêche en Bretagne et déclarations accusatoires de Claire Nouvian »

Dernière mise à jour : 1 févr.

« Pêche en Bretagne et déclarations accusatoires de Claire Nouvian »


« Invitée ce jour de l'émission de France Inter "Sous le soleil de Platon" Claire Nouvian,

présidente de l'ONG Bloom, a formulé de graves accusations en direction des élus de la

Région Bretagne et de leurs décisions concernant la pêche bretonne. Face à ces déclarations, Loïg Chesnais-Girard a décidé de prendre la parole.


"Oui, Claire Nouvian a raison, il faut contrôler la pêche industrielle. Avec ses navires-usines de plus de 50 ou 100 mètres, elle détruit l’océan, en pêchant sans sélection dans les mers du Sud pour produire de la farine de poisson et nourrir les saumons d’élevage en Asie ou en Europe… Scandale environnemental, scandale humanitaire, scandale social. Non, Claire Nouvian a tort d’associer continuellement la Bretagne à ces pratiques désastreuses et hors sol.


Ça suffit de dénigrer nos pêcheurs, et les élus de la Région Bretagne, qui défendent la pêche

à taille humaine, au service de notre souveraineté alimentaire. La pêche bretonne, avec 1

182 bateaux à 98 % inférieurs à 33 mètres, est au cœur de la vitalité de nos côtes et de la

pêche responsable française, pour nous nourrir, pour vous nourrir.


Ça suffit de mettre tout le monde dans le même sac. Deux choix s'offrent à nous,

collectivement. Soit nous regardons les choses en face et nous continuons d’améliorer la

pêche bretonne, en soutenant la filière et en consommant les poissons de nos côtes. Soit

nous faisons le choix de flinguer la pêche locale, de casser nos bateaux et de détruire nos

emplois, en soulageant sa conscience et en laissant les bateaux de plus de 50 ou 100 mètres

labourer la mer pour un marché mondialisé.


En France, 70 % du poisson consommé est importé du reste du monde, produit pour une

grande part loin des yeux et des contrôles. Sur les 30 % qui restent, la pêche bretonne en

représente la moitié, avec je le rappelle, nos 1 182 navires. Ne caricaturons pas notre pêche

et nos marins : nous agissons au quotidien pour une pêche responsable et durable, c’est

l’avenir de la Bretagne.


Alors que les activistes choisissent donc leurs combats : un bateau de 12, 20 ou 30 mètres

détruit en Bretagne, c’est un business en plus pour la pêche mondiale et ses navires-

usines. Mon combat, et celui de ma majorité régionale, est et restera celui d’une pêche

nécessairement durable et responsable. Celle qui fait vivre nos ports et nos côtes, celle qui

permettra à nos enfants et petits-enfants de continuer ces métiers durs et courageux, qui

font la fierté de la Bretagne, au service d’une alimentation de qualité.


Fermer les yeux sur cet état de fait, et applaudir à la destruction de nos pêcheurs, est un

très bon moyen de saborder notre souveraineté alimentaire et la durabilité de la pêche ».


Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne

 
 
 

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